Le Singe
"Le
singe rêve d'états idéaux supérieur aux plaisirs et aux souffrances du
Monde Humain, et il tâche, sans cesse, d'atteindre ces états, et d'être
meilleur d'autrui. Dans ce combat incessant en vue d'atteindre quelque
espèce de perfection, le singe commence à jauger obsessionnellement ses
progrès, en se comparant aux autres. En développant un contrôle accru de
ses pensées et de ses émotions, et par là même une plus grande
concentration, il devient capable de manipuler son univers avec plus de
succès dans le monde humain. Mais son délire d'être toujours le
meilleure, le maître de la situation , le met en proie à l'insécurité et
à l'anxiété.
Il luit faut
constamment se battre pour contrôler son territoire, et surmonter les
obstacles qui menacent ses réalisations. Il se bat sans cesse pour la
maîtrise de son monde."
"Le singe est halluciné par les plaisirs du Monde Divin. Mais il ne tire qu'une brève satisfaction et, très vite, il se retrouve à nouveau en proie au désir.
La
faim du singe ne fait que croître jusqu'à ce que la frustration
périodique le submerge, et il plonge dans une lutte encore plus intense
en vue de satisfaire ses désirs.
Le singe devient extrêmement agressif, et le milieu lui renvoie la pareille, aussi l'atmosphère devient elle tout à fait échauffée et claustro phobique. LE singe se retrouve en enfer.
Ce cycle perpétuel de lutte, réalisation, désillusion et souffrance est le cercle du samiava.
La réaction enchaîne Karmique de la fixation dualiste."
"Comment le singe peut-il sortir de ce cycle clos, carcéral, apparemment sans fin?
L'intellect
humain et la possibilité d'une action discriminante ouvrent la voie à
une mise en question de l'ensemble du processus de lutte.
Il faut que le singe développe la conscience panoramique et la connaissance transcendantale.
La
conscience panoramique lui permet de voir l'espace dans lequel se
déroule le combat, de telle sorte qu'il commence à en percevoir la
qualité ironique et humoristique. Au lieu de simplement se battre, il
commence à faire l'expérience du combat et à en voir la futilité."
"La clarté et la précision de la connaissance transcendantale permettent au singe de voir différemment les
murs. Il commence à réaliser que le monde n'a jamais été extérieur à
lui et que c'était sa propre attitude dualiste, la séparation de "je"
et d'autre, qui
était le problème. Il commence à comprendre que c'est qui fait la
solidité des murs, et que son ambition l'emprisonne. Et il commence à
réaliser que pour se libérer de sa prison, il faut lui abandonner son
intention de s'évader, et accepter les murs tels qu'ils sont."
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire